77 000 emplois en France sont liés au développement des énergies renouvelables selon des données 2014 de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) publiées dans un rapport de juin 2016 « Marchés et emplois liés à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables : situation 2013- 2014 et perspectives à court terme ». 4 millions d’actifs occupent un emploi dit « vert » ou « verdissant » en France (ministère du Travail, données 2014). La transition écologique et énergétique, et notamment le secteur en développement des énergies renouvelables, participe à la création de nouveaux emplois et nécessite aussi une adaptation des métiers existants en termes de qualification et de formation des actifs, comme la formation des jeunes dans l’Education Nationale.
État des lieux de l’emploi lié aux énergies renouvelables
On appelle énergies renouvelables, les énergies issues de sources non fossiles renouvelables. Elles permettent de produire de la chaleur, de l’électricité ou du carburant. Les énergies renouvelables regroupent principalement l’énergie hydroélectrique, éolienne, de biomasse, solaire, marine et la géothermie. Ces énergies sont produites en France contrairement aux énergies non renouvelables principalement importées. Leur développement a un impact direct sur l’économie française et donc sur l’emploi. 80 000 personnes étaient employées en équivalent temps plein en 2015 dans le domaine des énergies renouvelables.
L’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte (Onemev) distingue deux principales formes d’emplois liés aux énergies renouvelables et plus généralement à l’économie verte. D’abord, les « professions vertes » : sont considérées comme professions « vertes », celles dont la « finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement ». On trouve 45 % de ces professions dans le secteur de la production et de la distribution d’énergie et d’eau, 35 % dans l’assainissement et le traitement des déchets et 20 % dans la protection de la nature et de l’environnement. Ensuite, les « professions verdissantes » qui sont des professions déjà existantes mais qui doivent évoluer pour intégrer les enjeux environnementaux. On les retrouve dans de nombreux secteurs tels que l’agriculture, l’entretien des espaces verts, le bâtiment, les transports, l’industrie, la recherche-développement, les achats et le tourisme-animation.
Évolution de l’emploi lié aux énergies renouvelables
Le nombre de personnes en emploi dans les professions de l’économie verte est passé de 3,8 à 3,9 millions entre 2007 et 2012 selon une étude publiée par le ministère du Travail en janvier 2017. Une évolution de 9,1 % dans les professions vertes et de 2,4 % dans les professions verdissantes, contre 1,4 % dans l’ensemble de l’économie française. L’emploi dans le secteur de la production et de la distribution d’énergie et d’eau a connu lui une évolution de 6,6 % sur la période.
L’adaptation nécessaire du marché de l’emploi au secteur des énergies renouvelables
Le développement des énergies renouvelables est rendu nécessaire pour lutter contre l’effet de serre et les rejets de CO2. L’énergie solaire et les pompes à chaleur sont les secteurs les plus porteurs en termes d’emplois et qui demandent aux métiers traditionnels d’acquérir de nouvelles compétences. Selon le Syndicat des professionnels de l’énergie solaire (ENERPLAN), au moins 10 000 emplois supplémentaires devraient être créés d’ici 2023, par rapport à 2016, pour atteindre au final plus de 21 000 emplois en France. Selon les prévisions du syndicat pour 2020, le nombre d’emplois devrait passer dans l’éolien de 8 100 à 57 000 emplois, de 18 800 à 56 200 dans le solaire photovoltaïque et de 13 500 à 22 800 emplois pour la biomasse.
À côté des créations d’emplois, les transitions et mutations professionnelles sont inéluctables et doivent être pensées sur le long terme. En la matière, il est indispensable de bien connaître l’évolution des métiers pour identifier les nouvelles qualifications et compétences liées à l’émergence des nouvelles énergies notamment, et adapter la formation professionnelle à ces nouvelles demandes pour éviter la perte d’emploi pour les salariés qui n’auront pas eu la possibilité de se reconvertir dans les techniques de l’économie verte. La formation des jeunes, du CAP au Master en passant par le bac professionnel, des domaines scientifiques à ceux de la vente ou du marketing, doit également être repensées et organisée car les formations qui mènent aux métiers des énergies renouvelables ne sont actuellement pas assez nombreuses alors qu’elles offrent de réelles opportunités sur le marché du travail.
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