Gilles-Éric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’Université de Caen, connu pour ses études sur la dangerosité du glyphosate et des OGM pour la santé, à partir de rats de laboratoires, démontre que les pesticides altèrent les arômes du vin.
Dégustations à l’aveugle, sans ambigüités
Au printemps dernier, une dégustation à l’aveugle avait lieu dans le Gard, à Barjac, autour de grands chefs comme Marc Veyrat (La Maison des bois – 74) ou Régis Marcon (Régis et Jacques Marcon – 43), et des viticulteurs. Un vin bio et un vin issu de culture conventionnelle, de la même année, tous deux issus du même cépage, cultivés sur le même terroir, étaient face à face. Il s’avère que 16 personnes sur 22 ont réussi à détecter le vin bio « grâce à ses parfums aromatiques plus riches et plus persistants » argumente Gilles-Eric Séralini.
La suite de la dégustation consistait à faire gouter les mêmes pesticides aux mêmes doses, dilués dans de l’eau : les participants ont retrouvé leur goût qui était présent dans le vin. Jérôme Douzelet (Le Mas de Rivet – 30), l’un des chefs présents, a ainsi noté que « un des fongicides détectés dans le vin à des taux élevés, lui donnait un goût de fraise bonbon…« .
Gilles-Éric Séralini insiste sur la dangerosité des pesticides « provoquant des maladies de la communication cellulaire« , sans compter qu’ils inhibent « la formation des arômes dans la plante et la détection du goût des vrais arômes. »
Que vous trouviez ceci exagéré, peut-être, mais une chose est sûre et bien reconnue par les professionnels de l’oenologie, comme Michel Maestrojuan (Domaine Entras – 32) : « le vin bio, qui utilise les levures naturelles, possède une complexité aromatique plus grande« .
Si vous voulez tester par vous-même, sachez que la prochaine dégustation à l’aveugle de ce genre sera organisée à l’Université de Caen, le 30 novembre 2015.
Ajouter un commentaire