Les petites fermes peuvent-elles nourrir le monde ?

Le journal trimestriel « L’Ecologiste », édition française de The Ecologist, est disponible en kiosque, avec son numéro 45 qui titre sur une question tout à fait d’actualité, face aux manifestations d’agriculteurs et à ce qu’on appelle la crise du monde agricole : les petites fermes peuvent-elles nourrir le monde ?

Le monde agricole fait-il fausse route ?

En voyant les agriculteurs rouler sur Paris avec leurs gros tracteurs et leurs casquettes à l’effigie de la La FNSEA et en les écoutant parler de leurs situation, on ne peut que se dire qu’ils doivent changer de modèle car continuer comme avant, en agrandissant leurs exploitations, en investissant de plus en plus dans des machines et des robots, en dépensant toujours davantage de pesticides et autres intrants, ils courent à la catastrophe : à un moment les pouvoirs publics ne pourront plus les remettre sous perfusion.

A côté, on connait tous des paysans qui ont refusé ce modèle d’agriculture productiviste et intensive, pour se tourner vers des fermes aux superficies restreintes, souvent en bio, privilégiant les circuits courts de commercialisation.

L’association GRAIN, ONG internationale qui soutient la lutte des paysans et le maintien de systèmes alimentaires fondés sur la biodiversité, a travaillé sur l’accaparremtn des terres et revient ici sur l’importance des petites fermes, en dressant un bilan.

Tout aussi pointue est l’analyse de l’INRA qui étudie les microfermes en France via les travaux de Kevin Morel, doctorant à l’INRA et à AgroParistech. Véronique Chable, chercheur à l’INRA, Riccardo Bocci, chercheur à l’AIAB (Italie) et Frédéric Rey, chercheur à l’ITAB (France) présentent les résultats d’un programme de recherche européen dans douze pays, sur les semences produites dans ces microfermes.

Impossible de parler de ces sujets sans évoquer l’association Kokopelli, dont le directeur, Ananda Guillet, voit dans ces petites fermes un chemin vers l’autonomie.

Philippe Desbrosses, cofondateur de l’Association Intelligence Verte qui a été un précurseur de la bio, donne des éléments de réponse pour comprendre pourquoi les avantages des petites fermes commencent juste à être reconnus.

François Couplan, ethnobotaniste, développe une présentation de ce que peut produire une microferme pour être nourricière.

Soutenir L’Ecologiste

Et puis, si vous voulez comprendre pourquoi refuser TAFTA, les économistes Thomas Porcher et Frédéric Farah, vous expliqueront, dans ce numéro aussi comment les multinationales s’opposent aux citoyens. Quels sont les risques des grands barrages en cas de séismes, les plantes médicinales sont-elles à choisir localement ou non, qu’est-ce que le biomimétisme ?… autant d’articles éclairants à lire dans ce numéro, et bien plus encore !

L’Ecologiste propose d’autres articles, des livres et revues, d’un artiste contemporain, des tribunes, des chroniques…. Il évoque notamment le drame des migrants, la relance d’un réacteur nucléaire au Japon, le nouveau surcoût de l’EPR de Flamanville et sa mise en service reportée à fin 2018.

Si tous ces sujets vous intéressent, sachez que L’Ecologiste a besoin du soutien du plus grand nombre : pour ce faire, vous pouvez apporter votre contribution en faisant un don sur le site de l’Ecologiste, vous abonner ou l’acheter en kiosque.