A la Une du dernier numéro de L’Ecologiste n°44 de janvier-mars 2015, cette question est posée : « Pourquoi sortir du nucléaire ? » En effet, il est fréquent d’entendre les gens dire que sans nucléaire, on va revenir à la bougie, alors qu’il n’en est rien et qu’une politique volontariste et ambitieuse permettrait de, progressivement, se défaire du nucléaire pour développer des énergies et des comportements plus vertueux.
Quelle place pour le nucléaire en France ?
Malgré les discours sur la « transition énergétique », le gouvernement affirme vouloir relancer le nucléaire avec la mise en place d’une quatrième génération de réacteurs. Où sont donc passées les promesses de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025, comme promis par François Hollande lors de sa campagne électorale ?
Alors que le risque d’accident nucléaire ne peut pas être écarté, on ignore l’état réel du parc nucléaire en France et dans le monde ainsi que le coût des réparations, des mises au normes et autres travaux qui s’imposent. Par ailleurs, il n’est pas tolérable de dire que le nucléaire est une énergie propre puisqu’on ne sait pas quoi faire des déchets qui ne sont pas retraitables : enfouissement n’est pas une solution mais simplement une façon de camoufler le problème qu’on lègue ainsi aux générations futures. L’autorité de Sûreté Nucléaire est elle fiable ? Peut-on se fier aux normes radiologiques annoncées ?
Au Japon, suite à l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, rien n’est réglé : en début de semaine puis aujourd’hui même, des fuites d’eau ont été découvertes, sans qu’elles soient expliquées, provoquant une contamination, temporaire mais importante, dans l’eau d’un canal se jetant dans la mer.
La politique de l’Allemagne est aussi passée au crible en matière de nucléaire.
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L’Ecologiste présente aussi le livre de Serge Latouche, professeur émérite d’économie, « pape de la décroissance ». Dans une interview, il revient sur son parcours en décrivant le paysage intellectuel de ces 50 dernières années. Il s’interroge sur les pistes pour se libérer des schémas capitalistes et productivistes dans lesquels nous sommes empêtrés. Un nouvel imaginaire avec de nouvelles perspectives existentielles sont-ils envisageables ?
Au sommaire également, des articles sur la chute du pétrole, les OGM, la parole écologiste, Bill Gates et son financement de la biopiraterie, le climat, l’incertitude et l’ignorance, et puis de très nombreux livres analysés dans de nombreux domaines.
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