Pas facile d’être l’ex-compagne de l’actuel Président de la République et mère de leurs 4 enfants tout en poursuivant une carrière politique au plus haut niveau. Ségolène Royal en a fait les frais lors de l’élection présidentielle de François Hollande en 2012 puisqu’elle ne faisait pas partie du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Aujourd’hui, à 60 ans, elle intègre le nouveau gouvernement constitué par le Premier Ministre Manuel Valls, pour diriger le ministère de l’Ecologie, le développement durable et l’énergie.
Ségolène Royal, une expérience ministérielle forte
Ségolène Royal avait été nommée ministre pour la première fois, il y a juste 22 ans, le 2 avril 1992, comme – déjà – ministre de l’Environnementdu gouvernement Bérégovoy. En 1997, elle devient ministre déléguée à l’Enseignement scolaire du gouvernement Lionel Jospin, puis en 2000, elle prend le porte-feuille de ministre déléguée à la Famille et à l’Enfance. Elle sera élue à trois reprise députée des Deux-Sèvres, avant de prendre la présidence de la région Poitou-Charentes le 2 avril 2004.
Depuis son échec à l’élection présidentielle de 2007 contre Nicolas Sarkozy, elle est devenue un « poids lourd » des personnalités qui comptent au sein du Parti Socialiste. Après 2 ans, le chef de l’Etat, n’a pas vu d’inconvénient à appeler son « ex » au gouvernement. Elle a peut-être, en plus, bénéficié du refus d’EELV de participer à ce gouvernement puisque Manuel Valls leur avait proposé ce porte-feuille.
Ségolène Royal succède à Philippe Martin
La passation de pouvoir entre Philippe Martin et Ségolène Royal s’est faite dans l’après-midi, au Ministère, boulevard Saint Germain. Philippe Martin se dit fier « d’avoir résisté aux lobbys intérieurs et extérieurs », « d’avoir résisté aux gaz de schiste », « d’avoir répondu comme il le fallait aux pics de pollution » et en profite pour tacler gentiment le parti écologiste.
Ségolène Royal s’est dite « très honorée d’être chargée de cette mission passionnante et difficile », qui s’inscrit selon elle en adéquation avec les projets de Manuel Valls, ajoutant que « le défi de la croissance verte est un formidable levier pour l’emploi, pour le pouvoir d’achat et pour le bien-être »…
Le député EELV, François de Rugy, rappelait, suite à cette nomination, que « sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Mme Royal était une des rares responsables socialistes à avoir pris position ouvertement pour un moratoire. Nous souhaitons savoir si elle confirme cette position au nom du gouvernement ». A suivre…
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