Forcément qu’organiser cette conférence dans un pays – la Pologne – où les centrales à charbon couvrent 95 % des besoins énergétiques et où on fait une « priorité » de l’exploitation du gaz de schiste, ce n’est pas vraiment mettre toutes les cartes de son côté pour réussir ! Sans compter que le ministre de l’environnement de la Pologne a changé durant la conférence, du fait d’un remaniement ministériel ! En plus, Varsovie accueillait simultanément un sommet des industriels du charbon… Vraiment, c’était voué à l’échec.
Par ailleurs, d’un point de vue géopolitique, l’opposition sud-nord, entre les pays émergents et les pays industrialisés, devient plus forte. Le Fonds Vert qui doit régler les « pertes et dommages » subis par le Sud du fait des pays du Nord peine à se mettre en place et les pays en développement soupçonnent les pays industrialisés de vouloir se dérober à leurs engagements. En outre, des pays comme le Japon revoient à la baisse leurs objectifs de baisse des gaz à effet de serre, à cause des difficultés pour surmonter la catastrophe de Fukushima. Le ministre de l’Environnement australien, lui, n’a même pas fait le déplacement à Varsovie, suite à l’abrogation de la taxe carbone et d’autres outils de lutte contre le réchauffement mis en place par les travaillistes.
Devant autant de difficultés, de sur-place et d’inactions, hier, les principales ONG (Greenpeace, WWF, Oxfam, les Amis de la Terre Europe…) ont claqué la porte de la 19ème Conférence, ce qui ne s’était jamais vu.
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