La deuxième conférence environnementale a été ouverte à Paris le 20 septembre 2013 par le Président de la République, François Hollande, qui en a profité pour annoncer quelques mesures concrètes en faveur de la transition énergétique, très attendues par les écologistes, à qui il a fait un clin d’oeil en lançant « La transition énergétique n’est pas un choix de circonstance, n’est pas un compromis, n’est pas une négociation. La transition énergétique, c’est une décision stratégique. Ce n’est pas un problème, c’est la solution ». Durant les deux jours, cinq tables rondes réuniront 14 ministres et 500 participants (ONG, entreprises, élus…), avant que la clôture intervienne par le Premier ministre.
Le président de la République a invoqué son souhait de réduire la consommation d’énergie finale de 50% à l’horizon 2050 pour tenir les engagements climatiques de la France, sans pour autant en faire un « dogme » mais reconnaissant que le « pari est audacieux ». Il a fixé l’objectif de diminuer de 30% la consommation nationale d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) d’ici à 2030, afin de lutter contre le réchauffement climatique.
En ce qui concerne la taxe carbone, le Président veut qu’elle soit « juste, efficace et juridiquement incontestable », car les français en ont un peu assez de la fiscalité qui grossit… Il ne veut donc « pas d’une fiscalité supplémentaire » ; « Il s’agit de financer la transition énergétique et donc de répartir ce qui aura été produit au bénéfice des ménages et des entreprises en termes de compensation par des baisses de prélèvements », a-t-il précisé en rajoutant que « C’est une nouvelle fiscalité qui pour les ménages se traduit par un certain nombre de gains identifiés » comme la baisse de la TVA sur la rénovation énergétique des logements qui passera à 5% en 2014 contre les 10% prévus afin de réduire la consommation d’énergie de l’habitat et soutenir l’activité du bâtiment, d’une part, et le crédit d’impôts développement durable, d’autre part.
François Hollande s’est engagé à créer « dès l’année prochaine » un « fonds national de garantie de la rénovation thermique« , géré par la Caisse des Dépôts, dans le but notamment de permettre d’avancer des frais engagés par les ménages français choisissant de rénover leur logement. En outre, 2 000 emplois d’avenir devraient être créés pour conseiller les ménages dans leurs démarches de rénovation thermique de leur logement.
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