En 2009, 4 amis amoureux du bon café et sensibles à l’approche humaniste des échanges économiques, ont décidé d’entreprendre une aventure ensemble pour apporter un peu plus de cohérence et d’équité dans le marché du café éthiopien. Michel Chaffaux, André Plank, Jean Lyon et Volker Repke ont donc créé Terra-Kahwa pour offrir aux consommateurs un café haut de gamme tout en garantissant aux cultivateurs éthiopiens un revenu supérieur à celui du commerce dit « équitable ». Le modèle de commerce Alter-Responsable® que propose Terra-Kahwa permet que le cultivateur porte la responsabilité de produire un café de très haute qualité et que le consommateur porte la responsabilité du bien-être de son producteur. Il s’agit d’une démarche de progrès commercial, écologique et humaniste.
Dès la fin 2013, les cultivateurs éthiopiens doivent toucher un revenu d’au moins 20% du prix de vente TTC. Le quartet est convaincu que l’Afrique n’a pas besoin de l’aide des pays occidentaux, elle a besoin qu’on paye le juste prix de ses matières premières. Il s’agit aussi pour Terra-Kahwa de s’affranchir des intermédiaires et de la publicité, d’éviter la superposition des labels (« bio », commerce équitable, etc.) pour échapper aux coûts liés à ces labels soit 2 à 5% du prix de vente TTC. Selon eux, les fondations et associations privées qui délivrent et gèrent les labels du commerce équitable perçoivent ainsi plusieurs dizaines de millions d’euros annuellement.
Certes, mais ces labels sont des garanties pour le consommateurs que le produit a été cultivé et/ou acheté selon un cahier des charges précis. Avec toute la bonne volonté du monde, il sera difficile de convaincre le consommateur que Terra-Kahwa entend « protéger la santé du producteur et du consommateur dans le choix des méthodes de culture privilégiant l’utilisation de produits de traitement naturels plutôt que chimiques » sans que rien ne le garantisse. Les excès, les tromperies, les scandales sanitaires ne permettent plus du tout cela. Un excès d’utopie de ces 4 créateurs ?!
Cela ne les empêche pas de proposer un excellent café (appellations protégées Sidamo, Yirga Cheffe, Limu, Lekempti et Harar) toujours récemment torréfié à l’aide de torréfacteurs traditionnels.
Ajouter un commentaire