Pascal Colombani et Anne Lauvergeon[/caption]C’est le 20 novembre 2012 que sera lancé le grand débat national sur l’énergie, animé par la ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie, Delphine Batho, ainsi que cinq « sages ». Ce débat sur la transition énergétique doit définir la trajectoire permettant de réduire les consommations énergétiques et de diminuer, comme promis par le président François Hollande, la part du nucléaire dans la production électrique. Il commencera le 20 novembre et se poursuivra jusqu’au printemps prochain en vue d’une loi de programmation attendue pour juin 2013.
Les 5 « sages » du comité de pilotage auront pour tâche d’animer les débats entre les différents collèges (patronat, syndicats, associations, Etat, collectivités locales et parlementaires) et ils viennent d’être nommés par le Ministère : Anne Lauvergeon, l’ex-patronne d’Areva, Bruno Rebelle, un ancien de Greenpeace, Jean Jouzel, climatologue, Laurence Tubiana, directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) et Pascal Colombani, président du conseil d’administration de Valeo mais aussi administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de 2000 à 2002.
Pour Greenpeace, ce comité est « inacceptable » de par « la présence de personnalités connues pour être des ardents défenseurs du nucléaire ». L’ONG demande à être reçue « dès que possible » par Delphine Batho afin d’obtenir des garanties sur la teneur des débats et menace, « en cas de réponse insatisfaisante », de boycotter l’évènement.
Thierry Salomon, président de l’ONG d’énergéticiens négaWatt, a qualifié le comité « plutôt neutron que neutre ! ». Le Réseau Sortir du nucléaire s’est interrogé : « Comment espérer que soit sérieusement discutée la possibilité de fermer d’autres centrales que Fessenheim ? ». France Nature Environnement (FNE, fédération de 3.000 associations) ne conteste pas de son côté la composition du comité « tant que tous les scénarios (énergétiques) sont étudiés, y compris la sortie du nucléaire ».
Pourquoi diable la Ministre s’est-elle empressée de donner son feu vert au projet Iter, qui mise sur les énergies fossiles dangereuses et ruineuses, quelques jours seulement avant ce grand débat ? N’est-ce pas faire fi de son utilité ?
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