La conférence environnementale qui doit fixer les priorités du gouvernement en matière de développement durable, principalement sur les questions de la transition énergétique et de la préservation de la biodiversité, aura lieu les 14 et 15 septembre 2012, sera ouverte par le Président de la République et clôturée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Elle s’organisera autour de cinq tables rondes (énergie, biodiversité, santé, fiscalité, gouvernance) et doit se dérouler chaque année en présence des différents collèges impliqués dans le suivi du Grenelle de l’Environnement (Organisations non gouvernementales, syndicats de salariés et d’employeurs, élus locaux et Etat) et de deux collèges supplémentaires (parlementaires et représentants des associations de consommateurs).
Nicolas Hulot, l’inspirateur du Grenelle de l’environnement de 2007 qui doit participer à la table ronde consacrée à l’énergie, se fait peu d’illusions sur ce qui en ressortira mais espère au moins qu’elle servira de « piqûre de rappel » sur les enjeux liés à la préservation de la planète : « J’attends qu’il y ait une vraie ambition et un rappel à l’ordre sur l’importance des enjeux environnementaux parce que dans notre société, et notamment chez certains acteurs politiques, c’est presque devenu un sujet de dérision ». Il aimerait que des décisions soient prise selon « trois degrés de lecture » :
– décisions immédiates : l’annonce de la création d’une « banque et d’un fonds dédiés à la transition énergétique », par exemple.
– décisions françaises dans les 5 ans,
– « exigences européennes et internationales dans les mois qui viennent ».
Le moratoire sur « l’exploitation des énergies fossiles non conventionnelles » (gaz de schiste) est « indispensable » à décider, selon Nicolas Hulot, sinon un désastre écologique s’annonce. Quant au nucléaire, la promesse électorale de réduction doit être précisée, et il suggère en plus un « audit économique sur la filière EPR » dont il n’est « pas sûr que ce soit, y compris sur un plan économique, une filière d’avenir ».
Il prêche également pour que cesse l’artificialisation des sols (par l’étalement urbain ou la construction de routes) « dans dix ans », mettant en cause « de vieilles logiques ou la folie des grandeurs de certains élus ». Par conséquent, sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, défendu par Jean-Marc Ayrault, il estime que « c’est un entêtement qui n’a pas lieu d’être ».
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