Un décret qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France – et l’usage des pesticides, est entré en vigueur lundi 7 mai 2012 : un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles des agriculteurs, après la victoire, en février dernier, du cultivateur Paul François contre le géant américain Monsanto, jugé responsable de l’intoxication de l’agriculteur par les vapeurs du Lasso, herbicide retiré du marché seulement en 2007 en France, malgré une dangerosité connue depuis plus de vingt ans…
Paul François préside d’ailleurs l’association Phyto-victimes, créée en mars 2011, dans le but d’aider et d’accompagner les victimes dans leur combat.
La maladie de Parkinson devra être diagnostiquée moins d’un an après l’usage de pesticides (le texte ne précise pas lesquels) afin de faire bénéficier l’agriculteur d’une prise en charge financière, selon son taux d’incapacité à poursuivre son travail. Attention, il faut justifier d’une certaine durée d’exposition (10 ans en l’occurrence) et d’un certain taux d’incapacité, à savoir au moins 25%.
A ce jour, il n’y aurait que 20 cas de maladies de Parkinson connus par les comités de reconnaissance des maladies professionnelles depuis 10 ans : 10 acceptées, 10 refusées. Il faut préciser que la plupart des pathologies liées aux pesticides apparaissent de manière différée, dix, vingt, voire trente ans après le début de leur usage…
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